[CDC M1-ART-24-25] Initiation à la recherche
Section outline
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________________________ FICHE DE COURS – 2024-2025______________________
Titre du cours : Esthétique
Sous-titre du cours : Arts et utopies.
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Nom et prénom de l’enseignant·e : Alice LAGUARDA
Nom de l’intervenant·e : NR.
Nom de la ou du technicien associé : NR.
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Prérequis pour les étudiant·es :
- Capacité à construire un questionnement personnel
- Maîtrise de connaissances théoriques et des acquis de culture générale
Contenu détaillé du cours : À partir d’un panorama critique de l’histoire des utopies littéraires et philosophiques, nous nous intéresserons aux construction imaginaires portées par les utopies dans leurs dimensions sociales, esthétiques et politiques. Nous étudierons les effets de l’imaginaire utopique dans l’art et l’architecture, des années 1960 à la période contemporaine, en ce qui concerne la relation du corps à l’espace, de l’individu au groupe, ainsi que dans les liens à la science-fiction. Nous observerons comment ces productions illustrent la tension entre utopie et dystopie, revisitent et questionnent l’histoire de l’architecture moderne et l’histoire coloniale, convoquent les notions d’écart, de fiction, ou encore de « micro-utopies ».
Références bibliographiques et/ou webographiques :
Voyages aux pays de nulle part, Robert Laffont, Paris, 1990
Chantal Béret, Utopies urbaines, nouvelles de nulle part, RMN, Valence, 2001
Utopie, la quête de la société idéale en Occident, BNF/Fayard, Paris, 2001
Dominique Rouillard, Superarchitecture. Le futur de l’architecture 1950-70, éd. de La Villette, Paris, 2004 Sergio Vega, El paraiso en el nuevo mundo, Palais de Tokyo, Paris, 2006
Jordi Colomer, Fuegogratis, Le Point du jour, Cherbourg/Musée du Jeu de Paume, Paris, 2008
Catalogue de l’exposition Insiders, CAPC, Bordeaux/Les Presses du réel, Dijon, 2010
Architectures expérimentales 1950-2012, HYX/Frac Centre, Orléans, 2013
Utopia/Dystopia, Catalogue de l’exposition au MAAT, Lisbonne, Les Presses du réel, Dijon, 2017
Françoise Sylvos (dir.), Utopies et dystopies coloniales, Actes du colloque à Saint-Denis de la Réunion, éditions K’A, 2019
Obed Frausto, Sébastien Lefèvre et Angelica Montes (dir.), Utopies et dystopies dans l’imaginaire politique, L’Harmattan, Paris, 2022.
Tabita Rezaire, conscience u.terre.ine, Les Presses du réel, Dijon, 2022
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Méthode d’enseignement : Cours magistraux.
Objectifs du cours : Utiliser l’étude de problématiques philosophiques dans l’histoire des arts et des idées pour que l’étudiant.e puisse se situer, s’engager artistiquement et philosophiquement dans le monde
Connaissances et/ou compétences transmises grâce à ce cours :
Acquisition de connaissances :
Histoire des idées (littérature et philosophie, XIXe-XXIe siècles)
Histoire des arts (XXe et XXIe siècles, art et architecture)
Utiliser l’étude de problématiques philosophiques dans l’histoire des arts et des idées pour que l’étudiant.e puisse se situer, s’engager artistiquement et philosophiquement dans le monde
Modalités et critères d’évaluation :
Contrôle continu + contrôle terminal (devoir écrit)
Critères d’évaluation du devoir écrit :
- Maîtrise de l'expression écrite : organisation et pertinence des idées, qualité de l'argumentation
- Consolidation des connaissances théoriques et des acquis de culture générale permettant d'élargir la recherche personnelle ainsi que le regard critique de l'étudiant
- Lectures, recherches en bibliothèque, appui sur les documents d’étude accompagnant les cours (bibliographie, filmographie)
Dates ou période pressentie des rendus pour les étudiant·es : Début décembre 2024.
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________________________ FICHE DE COURS – 2024-2025______________________
Titre du cours : Art et littérature
Sous-titre du cours : Le tournant narratif de l’art contemporain
___________________________________________________________________________________________________________________________________________________Nom et prénom de l’enseignant·e : Laurent BUFFET, Emmanuel ZWENGER
Nom de l’intervenant·e : NR.
Nom de la ou du technicien associé : NR.
___________________________________________________________________________________________________________________________________________________Prérequis pour les étudiant·es : Semestre 6.
Contenu détaillé du cours : Tenu à distance par un modernisme qui entendait affirmer son autonomie vis-à-vis de la littérature, le récit réapparaît, dans l’art contemporain, sous des formes très variées : comme cadre interprétatif nécessaire à la compréhensions d’une œuvre (l’aventure Tatare de Joseph Beuys), comme instance documentaire relatant le déroulement d’une action (les nombreux films, photographies et textes de l’art dit « processuel »), comme élément pseudo-documentaire intégré à une installation (Ilya Kabakov), en tant que mode d’existence de l’œuvre (le Narrative art et ses dérivés), etc. À considérer le rôle prédominant que le langage revêt dans se tournant narratif de l’art, sans doute n’est-il pas exagéré de dire que l’époque contemporain renoue, par delà le Laocoon de Lessing qui en avait marqué l’abandon, avec la vulgate dominante à l’époque de la Renaissance, inspirée de la célèbre phrase d’Horace : Ut pictura poesis (« la poésie est comme la peinture »). Nous consacrons ce cours à l’étude des différentes modalités de l’« intelligence narrative » (Ricœur) dans l’art contemporain.
Références bibliographiques et/ou webographiques :
Leon Battista Alberti, De pictura, Paris, Allia, 2010
Roland Barthes, « Introduction à l’analyse structurale des récits », in Poétique du récit, Paris, Seuil, 1977
Gérard, Genette, Discours du récit, Paris, Seuil, 2007
Gérard Genette, Fiction et diction, Paris, Seuil, 2004
Philostrate, La Galerie de Tableaux, Paris, Les Belles Lettres, 1991
Pline l’Ancien, Histoire Naturelle XXXV : La Peinture, Paris, Les Belles Lettres, 2002
Jean-Marc Poinsot, Quand l’œuvre a lieu : l’art exposé et ses récits autorisés, Genève, Mamco/Les presses du réel, 2008
Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1996
Paul Ricœur, Temps et récit 1. L’intrigue et le récit historique, Paris, Seuil, 1991.
__________________________________________________________________________________________________________________________________________________Méthode d’enseignement : Cours magistraux durant lesquels nous confrontons la théorie de l’art à la réalité des œuvres, au moyen de projections et de l’analyse d’écrits d’artistes.
Objectifs du cours : Acquis de connaissances sur l’histoire et la théorie de l’art ; capacité, pour l’étudiant, de situer sa propre démarche plastique par rapport aux grandes problématiques de l’art contemporain ; approfondissement de la pratique rédactionnelle.
Connaissances et/ou compétences transmises grâce à ce cours : NR.
Modalités et critères d’évaluation : Devoir à la maison.
Dates ou période pressentie des rendus pour les étudiant·es : NR.
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SEMESTRE 1 : Séminaire d'initiation à la recherche au choix avec Laurent BUFFET, Simonetta CARGIOLI & Brice GIACALONE
Séminaire avec Brice GIACALONE
________________________ FICHE DE COURS – 2024-2025______________________
Titre du cours : Séminaire d’initiation à la recherche
Sous-titre du cours : « Bureau of investigation ».
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Nom et prénom de l’enseignant·e : Brice GIACALONE.
Nom de l’intervenant·e : Clément Hebert.
Nom de la ou du technicien associé : NR.
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Prérequis pour les étudiant·es : Aucun.
Contenu détaillé du cours : Si les archives sont entendues comme une collection de documents anciens, classés à des fins historiques, une conservation par des organes institutionnels et/ou étatiques, dès lors, se pose la question de quelles histoires sont conservées et par qui ? Et quelles logiques de dominations sont à l’œuvre ?
C’est ici qu’intervient la pratique d’artistes contemporains, qui endossent le rôle de l’archiviste de façon à « subvertir l’autorité́ restrictive de l’industrie de la mémoire » (Hal Forster, Archival Impulse, October, 2004.) Des artistes se substituent aux institutions dans le cas de sujets qui ont été « minorés » comme les luttes ouvrières, LGBTQI+, post-coloniales, subcultures, histoires personnelles, locales, oubliées etc. En partant de ce constat il s’agira de travailler autour de cette notion d’archives et de documents à la fois en tant que ressource théorique et que forme plastique, sensible et malléable.
Le séminaire part aussi de cette hypothèse que l’artiste-chercheur peut déployer des méthodes qui se rapprochent de celles de l’enquêteur.rice façon série télévisé (X-Files). Être attentif.ve aux indices, aux traces, tenter de résoudre des sujets non résolus, des impasses de l’histoire, proposer de nouvelles narrations etc.
À partir d'une visite sur le territoire de recherche de l'artiste et doctorant Clément Hébert - le quartier du Chemin Vert à Caen dans lequel ont été installées des cités de maisons américaines d'urgence de type UK-100 dans l'après-guerre - nous recueillerons des éléments visuels, des déchets, les faits-divers du jour, des faits de société ou historiques qui feraient échos aux choses vues… Le tout avec pour objectif d'amorcer une recherche dans laquelle petite et grande histoire se télescopent.
Jour 1
- Présentation du séminaire et du travail de recherche/création ;
- Présentation de la recherche de Clément Hébert et de son travail artistique ;
- Discussion autour de la question de comment arriver à un sujet et comment ce modèle d'habitat en kit cristallise des intérêts (les imaginaires qu'il mobilise, ce que cet objet mineur raconte du monde etc.)
- Échanges autour de quelles méthodes pour la recherche, qui se construit comme une enquête. (Porte à porte, courriers, mails, recherche dans les fonds d'archives, dans la presse etc.)
- Comment ces méthodes et ce sujet peuvent générer des formes, une matière plastique. (Par le texte, la photographie, la collecte de documentation, d'objets trouvés etc.)
Jour 2
- Recherche de terrain à l’emplacement des anciennes cités de maisons UK-100 à Caen : Centre pénitentiaire, Beaulieu, Chemin-Vert (où une maison UK-100 modifiée subsiste), Quartier St-Paul (où d'autres modèles d'habitat d'urgence, finlandais, suédois et français subsistent)
- Examen des documents d'après-guerre, comment la ville s'est transformée ;
- Travail de collecte, de photographie, de prises de notes, autour de la presse du jour (les articles qui font écho à ce qu'on a vu aujourd'hui de prêt ou de loin) et début d’assemblage et de tissage des histoires ;
Jour 3
- Initiations aux outils de recherches académiques /en ligne/ dans des fonds d'archives
- Scanner, regrouper, agencer, imprimer, coller … les éléments recueillis la veille
Jour 4 à fixer.
Donner à voir les matériaux, les histoires récoltées la veille et commencer à examiner les possibles, les liens avec des objets culturels existants etc.
Amorcer des pistes de recherche.
Références bibliographiques et/ou webographiques : NR.
Séminaire avec Simonetta CARGIOLI
________________________ FICHE DE COURS – 2024-2025______________________Titre du cours : Fonds « Vidéo art plastique »
Sous-titre du cours : Séminaire d’initiation à la recherche
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Nom et prénom de l’enseignant·e : Simonetta CARGIOLI
Nom de l’intervenant·e : Emma CANALI et Thierry WEYD
Nom de la ou du technicien associé : Eddy MANERLAX et Aurélie NOURY
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Prérequis pour les étudiant·es : Aucun.
Contenu détaillé du cours : Le terrain d’investigation de notre séminaire sera la bibliothèque de l’ésam ; plus précisément, une portion de sa réserve, là où il y environ une décennie a été déposé, suite à la dissolution administrative et à la fermeture du Wharf, centre d’art contemporain de Basse-Normandie, en 2014, à Hérouville-Saint-Clair, le fonds - intégral ? partiel ? - du festival Vidéo art plastique.
Ce festival a été crée en 1986 pour concevoir et mettre en oeuvre des rencontres autour de la vidéo électronique analogique, ce un vaste continent appelé, depuis les années 70 et jusqu’à l’avènement du numérique, « l’art vidéo » , et en donnant à explorer les multiples ramifications de ce médium versatile dans le champ artistique ; danse, poésie, installation, création sonore, performance…
Dirigé par deux femmes au caractère trempé, Danielle Kosmalski et Daditte Berberian, qui ont assumé en duo pendant plusieurs année ce projet ambitieux, Vidéo art plastique devient rapidement un rendez-vous incontournable pour les professionnels et les amateurs, est connu au niveau international et construit des liens très forts avec l’école régionale des Beaux-Arts de Caen, aujourd’hui ésam.
Proposer aujourd’hui un tel terrain de travail à un groupe d’étudiant.e.s d’une école d’art, ne va pas sans poser au préalable un ensemble de questions qui permettent de donner des pistes pour la construction d’ une méthodologie de travail ;
- qu’est-ce que la vidéo électronique analogique - enjeux technique de la réflexion - ?
- comment produit-elle des pratiques expérimentales et des formes artistiques - en décalage par rapport à des normes, télévisuelles et spectaculaires, déjà installées dans les années 70 et 80 - enjeux esthétique et politique de la réflexion - ?
• Comment s’est structuré entre 1980 et 2000 un paysage propice à la diffusion de ces pratiques, au niveau international, avec des marqueurs spécifiques locaux et des éléments constants qu’on retrouve partout ? - réflexion sur les contextes techniques, sociaux, économiques et politiques nationaux qui ont permis l’éclosion de “l’art vidéo ».
• Pourquoi s’intéresser à ce vaste continent, qui semblerait, avec notre myopie médiatique en 2024, avoir été enseveli par le numérique ?
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Certes, la vidéo électronique analogique n’existe plus aujourd’hui en tant que médium mais, en tant que vaste champ de la culture de l’image en mouvement, elle est, out aussi bien que le cinéma dit « expérimental », le lieu de nombreuses innovations formelles, d'ingénieuses mises au point de dispositifs, des expérimentations sur les supports, des recherches originales sur la perception, qui mettent à l’épreuve aussi bien les limites du visible que celles de l’audible, de la matérialisation de l'image à l’écran et du son dans l’espace et les formes de réception. Ainsi, les incidences fécondes de «l’art vidéo » et du cinéma dit « expérimental » sur l'ensemble des arts visuels tout au long du XXème siècle n’st plus à démontrer : les connaissances en histoire et théorie de ces pratiques audio-visuelles donnent aujourd’hui aux étudiant.e.s des outils d'analyse, complémentaires à ceux d’autres disciplines et sciences humaines, vers l'acquisition d'une distance critique, nécessaire pour la compréhension des images et des sons actuels, hybrides et complexes.
Les récentes approches à la technique proposées par l’archéologie et l’écologie des médias soutiennent notre envie d’arpenter ce terrain sans à priori et pour évaluer un continuum au-delà des clivages de nature techno-idéologique.
Déroulement :
Mardi 10, mercredi 11, jeudi 12 septembre, de 11 à 17h, ésam site de Caen.
D’autres séances sont à prévoir au long du semestre 7.
Invitation d’Emma Canali, chercheuse, qui prépare une thèse entre l’université Paris 1 et l’université de Sienne, sur l’histoire et la théorie de l’image vidéo analogique et le contexte de son développement en France entre 1970 et 2000.
Références bibliographiques et/ou webographiques :
Catalogue des Troisièmes Rencontres Vidéo art plastique, 1989, par D. Kosmalski et D. Berberian, réserve de l’ésam
Anne Marie Duguet, Vidéo, la mémoire au poing, ed. Hachette, Paris, 1980
Anne Marie Duguet, Déjouer l’image. Créations électroniques et numériques, ed. Jacqueline
Chambon, Paris, 2002
Fonds documents Vidéo plastique, bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, Paris ; BNF, Paris ; IHNA Paris
Jean-Paul Fargier, divers textes publiés dans les années 80 et 90.
Nathalie Magnan, Vidéo entre art et communication, Paris, ENSBA, 1997
Nathalie Magnan, Annick Boureaud, Connexions : arts, réseaux, médias, Paris, ENSBA, 2003
D’autres références, bibliographiques et webographiques, seront proposées au long du séminaire.
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Méthode d’enseignement : Interventions des participants au séminaires qui permettent d’avoir des regards croisés, du point de vue de l’histoire, de la critique et de la théorie des arts ; du point de vue des techniques de production et de diffusion des images ; du point de vue « de la bibliothèque » : lectures ; échanges..
Objectifs du cours : Étudier les pratiques électroniques au plan technique, esthétique et conceptuel
• Déterminer les contenus du fonds « Vidéo art plastique » acquis par l’édam
• Comment faire archive ?
• Intégrer ces oeuvres dans le corpus de la bibliothèque, dans une archive spécifique, accessible aux étudiant.e.s et aux chercheurs
• Créer un cahier des charges, mettre en place une méthodologie et des outils selon une codification et des normes en usage
• Valoriser ainsi une autre archive, aujourd’hui invisible dans notre catalogue, acquise il y a vingt ans par l’ésam, via une proposition du Ministère de la Culture et de l’AFAA, le programme « Art en réseau », contenant plusieurs oeuvres des débuts de l’art vidéo nord-américaine entre 1970 et 1980 (Nauman, Viola, Hill, Acconci, Burden, Oursler….)
Connaissances et/ou compétences transmises grâce à ce cours :
Connaissances en histoire, critique et théorie des créations électroniques
Compétences en création d’archive et son accessibilité via la bibliothèque de l’ésam ; comment faire archive ? Comment donner à voir une archive ? Penser un événement ?
Modalités et critères d’évaluation : L’assiduité aux séances, la participation aux échanges.
Dates ou période pressentie des rendus pour les étudiant·es : NR.