SEMESTRE 1 : Ateliers au choix
Résumé de section
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1. ARCHIVIDEO
________________________ FICHE DE COURS – 2025-2026______________________
Nom et prénom de l’enseignant·e : CARGIOLI Simonetta
Titre du cours : Archividéo.
Sous-titre du cours : Comment faire archive à partir du fonds Vidéo Art Plastique
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Prérequis pour les étudiant·es : Aucun
Contenu détaillé du cours : En 2014, suite à la dissolution administrative et à la fermeture du Wharf, centre d’art contemporain de Basse-Normandie, à Hérouville-Saint-Clair, le fonds du festival Vidéo art plastique a été légué à notre école.
Ce festival a été créé en 1986 pour concevoir et mettre en œuvre des rencontres autour de la vidéo électronique analogique, ce un vaste continent appelé, depuis les années 70 et jusqu’à l’avénement du numérique, « l’art vidéo » ; il est rapidement devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels et les amateurs des cultures électroniques. Cet atelier s’adresse aux étudiant.e.s de DNA3 Art, en poursuivant une réflexion, historique et critique, commencée au semestre 4 : ses objectifs sont,
- Sélectionner, dans le fonds du festival, un ensemble d’œuvres vidéo qui sera intégré au catalogue de la bibliothèque de l’ésam,
- Établir un cahier de charge permettant l’acquisition des œuvres dans le corpus de la bibliothèque
- Réfléchir aux grandes lignes d’ un temps de restitution publique, qui se déroulerai à l’ésam l’année suivant ; exposition, projections, conférences…
Proposer aujourd’hui un tel terrain de travail à un groupe d’étudiant.e.s d’une école d’art, ne va pas sans poser au préalable un ensemble de questions qui permettent de donner des pistes pour la construction d’une méthodologie de travail ;
- Qu’est-ce que la vidéo électronique analogique - enjeux technique de la réflexion ?
- Comment produit-elle des pratiques expérimentales et des formes artistiques - en décalage par rapport à des normes, télévisuelles et spectaculaires, déjà installées dans les années 70 et 80 - enjeux esthétique et politique de la réflexion - ?
- Comment s’est structuré entre 1980 et 2000 un paysage propice à la diffusion de ces pratiques, au niveau international, avec des marqueurs spécifiques locaux et des éléments constants qu’on retrouve partout ? - réflexion sur les contextes techniques, sociaux, économiques et politiques nationaux qui ont permis l’éclosion de “l’art vidéo ».
- Pourquoi s’intéresser à ce vaste continent, qui semblerait, avec notre myopie médiatique en 2024, avoir été enseveli par le numérique ?
Certes, la vidéo électronique analogique n’existe plus aujourd’hui en tant que médium mais, en tant que vaste champ de la culture de l’image en mouvement, elle est, out aussi bien que le cinéma dit « expérimental », le lieu de nombreuses innovations formelles, d'ingénieuses mises au point de dispositifs, des expérimentations sur les supports, des recherches originales sur la perception, qui mettent à l’épreuve aussi bien les limites du visible que celles de l’audible, de la matérialisation de l'image à l’écran et du son dans l’espace et les formes de réception. Ainsi, les incidences fécondes de «l’art vidéo » et du cinéma dit « expérimental » sur l'ensemble des arts visuels tout au long du XXème siècle n’st plus à démontrer : les connaissances en histoire et théorie de ces pratiques audio-visuelles donnent aujourd’hui aux étudiant.e.s des outils d'analyse, complémentaires à ceux d’autres disciplines et sciences humaines, vers l'acquisition d'une distance critique, nécessaire pour la compréhension des images et des sons actuels, hybrides et complexes.
Les récentes approches à la technique proposées par l’archéologie et l’écologie des médias soutiennent notre envie d’arpenter ce terrain sans à priori et pour évaluer un continuum au-delà des clivages de nature techno-idéologique.
Déroulement - atelier en semaine A :
- En 2025 : 26.09 ; 10:10 ; 24.10 ; 19:12 ;
- En 2026 : 16.01.
Références bibliographiques et/ou webographiques :
Fonds documents Vidéo plastique, réserve de l’ésam
Anne Marie Duguet, Vidéo, la mémoire au poing, ed. Hachette, Paris, 1980
Anne Marie Duguet, Déjouer l’image. Créations électroniques et numériques, ed. Jacqueline
Chambon, Paris, 2002
Jean-Paul Fargier, divers textes publiés dans les années 80 et 90.
Nathalie Magnan, Vidéo entre art et communication, Paris, ENSBA, 1997
Nathalie Magnan, Annick Boureaud, Connexions : arts, réseaux, médias, Paris, ENSBA, 2003
D’autres références, bibliographiques et webographiques, seront proposées au long du séminaire
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Méthode d’enseignement :
Une méthodologie qui pose le cadre historique, théorique, critique de l’objet d’étude, le fonds vidéo du festival Video Art Plastique ; temps d’analyse des œuvres du fonds ; choix pour l’archivage et la valorisation des œuvres choisies.
Objectifs du cours :
- Étudier les pratiques électroniques au plan technique, esthétique et conceptuel
- Déterminer les contenus du fonds « Vidéo art plastique » acquis par l’édam
- Comment faire archive ?
- Intégrer ces oeuvres dans le corpus de la bibliothèque, dans une archive spécifique, accessible aux étudiant.e.s et aux chercheurs
- Créer un cahier des charges, mettre en place une méthodologie et des outils selon une codification et des normes en usage
- Valoriser ainsi une autre archive, aujourd’hui invisible dans notre catalogue, acquise il y a vingt ans par l’ésam, via une proposition du Ministère de la Culture et de l’AFAA, le programme « Art en réseau », contenant plusieurs oeuvres des débuts de l’art vidéo nord-américaine entre 1970 et 1980 (Nauman, Viola, Hill, Acconci, Burden, Oursler….)
Connaissances et/ou compétences transmises grâce à ce cours :
- Connaissances en histoire, critique et théorie des créations électroniques
- Compétences en création d’archive et son accessibilité via la bibliothèque de l’ésam ; comment faire archive ? Comment donner à voir une archive ? Comment penser un événement qui rende lisible une archive ?
Modalités et critères d’évaluation : L’assiduité aux séances, la participation eux échanges.
Dates ou période pressentie des rendus pour les étudiant·es : Fin décembre.
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2. CORPS
________________________ FICHE DE COURS – 2025-2026______________________
Nom et prénom de l’enseignant·e : STEPHENS Phil
Titre du cours : CORPS
Sous-titre du cours : ATELIER AU CHOIX
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Prérequis pour les étudiant·es : Aucun.
Contenu détaillé du cours :
Depuis la préhistoire l'humain éprouve le besoin de créer des images de lui-même pour diverses raisons et à diverses fins.
A travers l'histoire de l'art une pluralité de visions a été développé pour représenter ou évoquer différents aspects du corps, celle-ci continue et continuera à se ramifier à l'époque contemporaine.
Cet atelier se penchera sur les multiples façons d'aborder ce sujet-objet-obsession dans une pratique artistique aujourd'hui, principalement par la création sculpturale mais pas seulement. Autour (avant, pendant, après) de ses créations tridimensionnelles l'étudiant-e devra produire un corpus de travail composé de nombreux éléments en employant au moins deux autres médiums distincts de son choix (dessin, vidéo, photo, peinture, écriture, performance, installation, estampe etc etc...).
Références bibliographiques et/ou webographiques : NR.
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Méthode d’enseignement : Présentation en mode magistral, pratique en atelier
Objectifs du cours :
- Commencer ou continuer la sensibilisation à la vaste diversité de matériaux et les gestes associés à leur transformation.
- Développer davantage le sens haptique et l'appréciation du potentiel des matériaux à créer des formes en volume.
- Appréhender la notion de la recherche par l'expérimentation, les rapports possibles entre les médiums et travaux et donc la transdisciplinarité en réalisant un ensemble de travaux avec des matériaux et médiums divers dont la sculpture.
- Aborder les notions de l'accident, l'erreur, l'inattendu, la sérendipité et l'invention.
- Enrichir les connaissances historiques et contemporaines.
- Prendre conscience des différents enjeux possibles d'une pratique plastique.
Connaissances et/ou compétences transmises grâce à ce cours :
- Certaines connaissances en histoire et évolution de la sculpture jusqu'à sa pratique contemporaine. Certaines connaissances en matériaux et leurs associations : techniques, poétiques, esthétiques etc.
- Certaines connaissances des gestes, pratiques, outils et techniques de transformation des matériaux
- Certaines connaissances des enjeux d'une pratique artistique
Modalités et critères d’évaluation : Évaluation en continu le long de l'atelier, pendant les sessions et sur les travaux finalisé en fin de la période de l'atelier.
Dates ou période pressentie des rendus pour les étudiant·es : Évaluation en continu le long de l'atelier, pendant les sessions et sur les travaux finalisés en fin de la période de l'atelier.
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3. PHOTOGRAPHIE ET PRATIQUES COLLABORATIVES
________________________ FICHE DE COURS – 2025-2026______________________
Nom et prénom de l’enseignant·e : RIFFLET Maxence
Titre du cours : Photographie et pratiques collaboratives
Sous-titre du cours : Bienvenue à la Grâce de Dieu
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Prérequis pour les étudiant·es : Une ouverture aux rencontres, une Intérêt pour la photographie, du goût pour l’expérimentation et un brin d’enthousiasme seraient l’idéal !
Contenu détaillé du cours : L’atelier sera délocalisé pour être accueilli dans la salle de quartier de La Grace de Dieu à Caen. Ce quartier prioritaire de la politique de la ville construit dans les années 1960 sera notre territoire de recherche durant l’ensemble de ce cours. Nous commencerons par un arpentage collectif du quartier et nous pousserons les portes des nombreuses structures associatives présentes sur le quartier pour rencontrer certains de leurs animateurs. Nous nous intéresserons autant à l’histoire du quartier qu’à son actualité, aux lieux et à ses habitants. Vous serez ensuite amenés à mettre en place une pratique, seul ou en petit groupe, dans ce contexte. Nous serons particulièrement attentifs aux enjeux relationnels que suppose cette proposition de travail et nous tenterons, collectivement de mettre place des situations de travail qui permettent à des habitants de s’y impliquer.
Si la photographie sera le medium le plus favorisé, d’autres pratiques s’avèrent tout aussi propices aux interactions et seront encouragées : dessin, vidéo, performance etc.
Nous installerons un laboratoire photographique dans la salle de quartier afin de partager cette pratique avec d’autres, et pour montrer vos productions à mesure qu’elles se réalisent. Une exposition du travail sur place est prévue en fin d’atelier.
Références bibliographiques et/ou webographiques :
Yto Barrada, Anaïs Masson, Maxence Rifflet, Fais un fils et jette-le à la mer, sujet-objet, 2004
Fanny Beguery, Adrien Malcor, Enfantillages outillés, L’arachnéen, 2016
Jean-François Chevrier, Entre les beaux-arts et les médias, photographie et art moderne, Paris, éditions l'arachnéen, 2010
Jean-François Chevrier, Œuvre et activité, la question de l’art, Paris, éditions l'arachnéen, 2010.
Jacob Holdt, American pictures, A Personal Journey Through the American Underclass, American pictures foundation, 1985
Làszlò Moholy-Nagy, Peinture, photographie, film, et autres écrits sur la photographie, Paris, Folio essais, Gallimard, 2007
Ugo Mulas, La photographie, le point du jour, 2015
Marc Pataut, « Procédures et formes documentaires, sculpture et langage », Communications, no 71, pp.283-306
Marc Pataut, De proche en proche, Filigranes, 2019
Man Ray, Autoportrait, Arles, Actes sud, 1998
Jorge Ribalta, « Généalogies documentaires. Autour de la photographie ouvrière », Transbordeur Photographie n°4, pp.108-127
Allan Sekula, Écrits sur la photographie, Paris, Beaux-arts de Paris éditions, 2013.
Jeff Wall, Essais et entretiens, Paris, Ensba éditions, 2001
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Méthode d’enseignement : Arpentage du territoire, rencontre avec des habitants, prises de vue photographique, entretiens individuels et collectifs.
Objectifs du cours : Réaliser un travail photographique sur un territoire particulier, en co-création avec des habitants.
Connaissances et/ou compétences transmises grâce à ce cours : Outre les enjeux propres aux champs de la photographie et de la co-création, des questions d’urbanisme et d’anthropologie seront abordées.
Modalités et critères d’évaluation :
L’évaluation portera sur l’implication personnelle tout au long de l’atelier. Une grande attention sera portée à l’évolution du travail. Rendu en fin de semestre
Dates ou période pressentie des rendus pour les étudiant·es : 30 janvier 2026.
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4. VOUS ETES ICI
________________________ FICHE DE COURS – 2025-2026______________________
Nom et prénom de l’enseignant·e : GIACALONE Brice, LELIEVRE Nicolas
Titre du cours : Vous êtes ici.
Sous-titre du cours : Situer sa démarche plastique.
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Prérequis pour les étudiant·es : La curiosité.
Contenu détaillé du cours : Il s’agira pour chaque étudiant·e de tenter d’articuler sa démarche personnelle à un lieu donné dans l’espace public. Iels devront donc s’appuyer sur un contexte (spatial, sociologique, politique, urbain…) pour développer des formes in situ, en dehors des espaces habituellement dédiés à montrer des œuvres.
Nous débuterons le travail par l’exploration collective d’un lieu prédéterminé pour tenter de comprendre ce que ça veut dire : le vivre, s’en imprégner, l’arpenter… Les étudiant·es pourront alors créer sur place des formes issues de leurs observation et/ou proposer des principes pour adapter leurs travaux en cours à ce nouveau contexte. Iels pourront également s’appuyer sur un corpus de références qui leur sera donné.
Toutes les formes sont possibles : dessin, peinture, vidéo, photo, sculpture, installation, performance…
Références bibliographiques et/ou webographiques :
- Elena Filipovic, David Hammons. Blizaard Ball Sale, Dilecta Eds, 2022
- Estelle Zhong Mengual, L'art en commun. Réinventer les formes du collectif en contexte démocratique, Dijon : Les Presses du réel, 2018
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________Méthode d’enseignement : Méthode d’atelier de création avec des balades urbaines, des repérages, des arpentages.
Objectifs du cours : L’objectif est de travailler in-situ. L’atelier peut aussi bien être l’occasion d’étendre sa démarche à l’espace public que de mettre sa pratique et son questionnement à l’épreuve d’un contexte nouveau et différent.
Connaissances et/ou compétences transmises grâce à ce cours : Ouverture aux pratiques in situ.
Modalités et critères d’évaluation : Capacité à déplacer sa pratique dans un contexte tout en gardant sa cohérence. Clarté du rendu, qualité des réalisations et de leur articulation avec le réel. C’est cette articulation qui sera particulièrement évaluée.
Dates ou période pressentie des rendus pour les étudiant·es : NR.